RÉGIME PAUVRE EN FODMAP

« FODMAP » est un acronyme anglais pour :

F – fermentescible
O – oligosaccharides – (fructosanes [FOS] et galactanes [GOS])
D – disaccharides – lactose
M – monosaccharides – fructose
A – and (et)
P –polyols

À quoi sert le régime pauvre en FODMAP ?

Le régime pauvre en FODMAP est couramment utilisé pour aider les personnes atteintes du syndrome du côlon irritable (SCI) ou syndrome de l’intestin irritable (SII) anciennement appelé colopathie fonctionnelle. C’est un trouble du fonctionnement de l’intestin et du côlon, bénin mais très handicapant. 

Les aliments qui contiennent de grandes quantités de FODMAP peuvent être mal digérés par certaines personnes, ce qui cause des inconforts comme des gaz, des ballonnements, des douleurs abdominales et trouble du transit (constipation et/ou diarrhée). Ce régime a donc pour but d’identifier les aliments mal digérés par un patient et de les écarter afin de retrouver un bon confort digestif. 

L’alimentation contrôlée en FODMAP n’est pas la solution de 1ère intention. Ce choix s’applique en 2ème intention après l’échec ou l’efficacité partielle des traitements de première intention pourtant bien conduits, qu’ils soient de nature médicamenteuse ou hygiéno-diététique.

La sensibilité aux FODMAP n’est pas la même chose qu’une allergie. Lorsque vous avez une allergie, vous devez éviter complètement l’aliment auquel vous êtes allergique. En revanche, si vous êtes sensible à certains aliments riches en FODMAP, vous pouvez souvent en manger de petites quantités et quand même voir une réduction de vos symptômes.

La méthode FODMAP a été développée par une équipe de la Monash University de Melbourne (Australie), et a commencée à être reconnue suite à la publication des recherches en 2008, qui démontraient que les glucides fermentescibles alimentaires (FODMAPs) agissaient effectivement comme déclencheur des symptômes chez les patients souffrant de SCI ou de SII.

Attention, une alimentation pauvre en FODMAP ne guérit pas : elle en atténue toutefois considérablement les symptômes (même souvent totalement !).

Où retrouve t-on les aliments riches en FODMAP ?

Problème : les aliments riches en FODMAP sont très nombreux et chaque individu a une sensibilité propre aux différents FODMAP.

Les FODMAP sont des sucres très courants dans l’alimentation. Il existe 4 familles :

  • les oligosaccharides (fructane et galactane) : on les trouve dans certains légumes (ail, topinambour, artichaut, asperges, champignon, avocat), légumes secs (haricots rouges, pois chiches flageolets) et céréales (riz complet, avoine, boulgour, pain complet,…)
  • les disaccharides (lactose) contenu en plus ou moins grande quantité dans les produits laitiers (lait, fromage blanc, fromage frais, yaourt,…)
  • les monosaccharides (fructose) : dans certains fruits (mangue, pêche, poire, pomme, prune, cerises, litchi, abricots secs,…)
  • les polyols : (sorbitol, le xylitol, le mannitol, le maltitol) très présent dans les fruits à noyau (pêche, cerise, prune,…) et dans les plats industriels et préparés, plus précisément dans leurs additifs ainsi que dans comme édulcorants dans les aliments dits “ sans sucre ”.

Comment se déroule le régime pauvre en FODMAP ?

Si vous suivez un régime pauvre en FODMAP, vous devez faire le suivi de vos symptômes et tenir un journal alimentaire détaillé.

La méthode a 3 étapes successives :

  • 1ère phase : Limiter au maximum la consommation de tous les FODMAP , afin – entre autre – de retrouver le confort digestif (4 à 8 semaines, max 12 semaines).
  • 2ème phase : Réintroduction progressive des FODMAP afin de tester la tolérance à chacun des FODMAP , l’un après l’autre, selon un protocole précis (+/- 9 semaines). La réintroduction se fait catégorie par catégorie afin de découvrir ceux d’entre eux qui posent problème et en quelle quantité sans que cela n’engendre de symptômes digestifs (= découverte du seuil de tolérance à chacun des fodmap reconnus comme source d’intolérance).
  • 3ème phase : Les infos découvertes durant l’étape précédente permette de personnaliser l’alimentation sur le long terme. Cela permet d’augmenter la fréquence de consommation des tailles de portions tolérées évoquées puis de combiner plusieurs tailles de ces portions à un même repas, puis à deux repas, etc. C’est donc une personnalisation sur le long terme.

C’est un régime très restrictif. Certaines catégories d’aliments sont quasiment exclues. Je vous conseille de ne pas poursuivre une alimentation pauvre en FODMAP trop longtemps sinon vous risquez de vous déclencher de vraies intolérance alimentaires ! Suivre un régime pauvre en FODMAP à long terme peut réduire la quantité de bactéries bénéfiques dans votre intestin. C’est pourquoi il est recommandé de réintroduire les aliments un par un pour voir quels sont ceux que vous pouvez tolérer et réintégrer dans votre alimentation.

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